SAD SPiN pour les droits de la femme et de la jeune fille – ce 14 Mars 2023 ; une Journée passée  avec les déplacées de de guerre au camp de IDPs à Rusayo

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La journée internationale de droits de la femme célébrée chaque huitième jour du mois de Mars en vue de lever la voix pour la promotion du respect des droits de la femme s’est célébrée dans un contexte particulier pour cet an 2023, la partie Est de la RDC étant profondément déchirée par d’incessants accrochages entre le mouvement du 23 mars, dit « M23 » et les forces armées de la République Démocratique du Congo dans des localités du Nord-Kivu.

Cette invasion du M23 suivie de déplacements massifs des populations des territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo accentue la vulnérabilité des filles et femmes qui ont abandonné leurs habitations avec leurs familles incapables de résister à la forte détonation des armes lourdes dans leurs agglomérations. 

Cette situation gâche la jouissance du mois leur dédié. Par contre, il s’observe la nécessité d’’intensifier des interventions humanitaires dans les multiples sites des déplacés dans la ville, capitale du Nord-Kivu pour soulager ces femmes et filles et leurs familles.

S’impliquant à l’heure, ce 14 Mars 2023, l’Organisation Non Gouvernementale Solidarity Action for Development and Support to People in Need, SAD SPiN en sigle a festoyé avec 366 personnes au total  du camp de déplacés de Rusayo à l’ouest de Goma accompagnées de leurs mères ou tuteures. 

Quelques évènements ont marqué ce temps que SAD SPiN a passé avec les IDPs au Camps de Rusayo à l’Eglise UEBCO-Rusaypo qui a servi d’un espace pour l’activité :

  1. Il s’est agi de la distribution des robes à mode africaine à 183 enfants après plusieurs recontres d’identification de ces enfants pour la plupart  non accompagnées, orphelines, vivant avec handicap, marginalisées. La distribution de ces robettes rentre dans le cadre de répondre au contexte évoqué par quelques déplacés lors de premières rencontres préliminaires  selon lequel, personne ne s’est préparé à la guerre, la guerre a pris la population au dépourvu et personne n’a pris l’essentiel pour fuir, les enfants et les autres membres de familles sont partis sans habits, nourritures, etc. Arrivés aux camps, les besoins facilement observables sont la nourriture, les médicaments, les bâches, literie, l’eau, etc. Certaines organisations se mobilisent pour certains de ces besoins. ils.elles ont montré qu’on a toujours du mal à répondre aux besoins liés aux aspects vestimentaires, c’est pourquoi le comité de gestion du camp et les représentants de délacés de ces camps ont recommandé SAD SPiN de penser surtout aux enfants en orientant l’aide vers les enfants dont l’âge varie entre 3 et 12 ans.

Sensibilisation aux droit de la femme quel que soit le contexte actuel de la province du Nord-Kivu.

Cette sensibilisation a visé à 366 femmes et filles  présentes à cette activité. cette sensibilisation a épinglé 3 thématiques  dont : 

TOUS POUR : 

  • «un monde digital inclusif, innovation et technologie pour l’égalité des sexes » : Thème international 
  •  « Éducation numérique égalitaire pour la paix et l’autonomisation des femmes et filles en République démocratique du Congo », Thème National 
  • « Éducation numérique crédible pour la paix durable et promotion du genre dans le processus électoral au Nord-Kivu ». thème Provincial

Inscrit sur les outils de visibilité pour cette circonstance, précisons que toute l’équipe SAD SPiN était vêtue en T-Shirts Noirs pour exprimer l’amertume face à la situation de guerre et de détresse imposée à la population à l’Est de la RDC. 

Au cours de cette sensibilisation, Madame NABINTU Solange, une sensibilisatrice principale Gendre au sein de SAD SPiN a centré ses propos sur les messages ci-après : 

  • le monde évolue avec la technologie et innovation et les femmes ne doivent pas faire semblant de ne pas le constater sinon, cela pourra les rattraper. elle a en même temps encouragé les femmes à ne pas trop s’attacher aux éléments insidieux et incitatifs à la haine et discrimination partagés sur les réseaux sociaux mais vérifier par d’autres sources sures dont la radio, la télévision, des reconcentres avec les services de l’Etat surs, etc. 
  • Elle n’a pas oublié de parler la machine à voter et aussi des outils numériques utilisés dans le processus électoral et a encouragé les femmes déplacées à s’adapter à ce rythme et à s’enrôler massivement et à participer massivement aux élections ; 
  • elle a aussi parlé de l’importance de voir la femme présente dans les espaces de décisions à plusieurs niveaux, pourquoi pas dans de petits comités de gestion même de camps, villages, territoires, Villes, Provinces, pays, etc. et pour elle la participation au processus électoral encours est une opportunité à ne pas louper.  
  • elle a encouragé aussi les femmes à chaque fois tirer photocopie de leur carte d’électeur pour avoir la chance d’avoir un duplicata ou une attestation de perte de pièce en cas de perte de la carte ; plusieurs autres exemples se sont inscrits dans cette logique ; 

Pour parler de l’autonomisation de la femme, voici en quelque sorte les mots qu’elle a prononcés à leur égard : « La femme joue grand rôle dans son foyer et dans son pays. Elle constitue les racines, et nous toutes ici savons la quintessence d’une racine au développement de l’arbre, la femme ne doit donc pas se sous-estimer.  Ça nous ronge de constater la vie pénible que nous menons ici parce que nous avons forcément quitté nos demeures. Cette situation ne réjouit aucunement personne d’entre nous. Voilà pour nous la raison de venir passer cette journée ensemble ici. Je suis croyante, à très bientôt, nous allons sortir de cette impasse et rentrer dans notre quotidien, par là, je nous invite à avoir la culture de nous occuper, la culture de nous créer de petites activités génératrices des revenus et ainsi faire de nous des femmes compétitives, autonomes et cela pour contribuer à la stabilité de nos foyers, nos communautés et la paix dans notre pays. Ne nous sous-estimons pas, créons par contre un avenir meilleur à ces petites filles dans lesquelles je vois les ministres de demain, députés ainsi de suite. 

La promotion et le respect de nos droits en, tant que femme ne peuvent que passer par notre autonomie et nos capacités à aider les hommes dans nos responsabilités conjointes, c’est pourquoi, nous avons aussi des efforts à fournir et cessons de penser que seul l’homme constitue une barrière à la reconnaissance de nos droits, plutôt, nous devons nous valoriser par l’apprentissage des métiers, la contribution au revenu familial, notre présence dans des espaces décisionnels de notre futur, nous devons aussi nous faire confiance en tant que femmes et pourquoi pas avoir de moments d’expériences dans nos villages, territoires, etc.» a  insinué madame Solange NABINTU.

Madame Riziki Lunyere, dans l’objectif d’encourager les femmes, a montré que l’homme a été créé, selon la bible, au moyen de la boue/poussière et il est fort, elle a ajouté que la femme a été créée à base d’une côte de l’homme, donc elle est supposée avoir beaucoup plus de force, d’énergie et cela ne peut devenir une réalité qu’en se débarrassant de sa sous-estime personnelle. Cette partie de sensibilisation s’est clôturée sous des applaudissements et encouragements de la part de participants à ces échanges fructueux.

3. Partage d’un cocktail dans l’activité organisée dans une église de la place, UEBCO-RUSAYO, l’équipe SAD SPIN a partagé avec 366 personnes au total..

Répondant au micro de journalistes, les propos circonstanciels ci-après ont été tenus : « étant humains, nous avons toujours un sentiment de compassion, envers nos prochains qui sont entrain de traverser des situations difficiles et aucun humain ne peut supporter ça et le prendre comme normal, d’où la nécessité pour nous  d’intervenir d’une manière ou d’une autre selon nos petites capacités,  À Rusayo, il faut y arriver pur vous rendre compte de la souffrance que traversent ces enfants de déplacés de guerre »a motivé ELIMU BWESHA Joseph responsable de l’activité.

Et à madame RIZIKI LUNYERE du team SAD-SPIN d’ajouter :

« Nous avons trouvé que ces enfants sont des humains comme nous et ont besoin de nous. nous avons mobilisés nos forces possibles pour venir en aide aux enfants si pas aux adultes »

Les enfants dont les lèvres ont de nouveau eu sourire expriment largement le sentiment de gratitude à l’organisation de l’œuvre remerciant tous ses partenaires étant donné qu’à travers eux Solidarity Action for Development and Support to People in a pu les localiser. 

« Nous remercions SAD-SPIN et cela sans sentiment d’hypocrisie. Tout simplement parce que nous sommes en train de souffrir ici. Nous avons quitté Kitashanga sans le vouloir, sans habits, nourriture et maintenant nous vivons le pire de notre vie ici. Nous avons abandonné l’école et aujourd’hui, nous doutons de l’avenir. Manger ici c’est tout un problème, parfois nous dormons sans couverture  et trouver à manger c’est un calvaire. Personnellement je souhaite devenir autorité dans ce pays un bon jour mais avec ces conditions de vie Dieu seul connait la suite. Déclare USHINDI BAYOMBA  11 ans d’âge  venue de Kitshanga.

TAUSI BISHUSHA Cécile est là vice présidente du site de Rusayo, elle pense que la décision pour SAD-SPIN de venir assister les enfants était cruciale. Toutefois elle recommande à l’ONG et ses partenaires l’intensification des aides aux enfants.

« Nous considérons de meilleur choix l fait que SAD-SPIN accepte de venir fêter avec les enfants de chez-nous dans ce site. Ça nous réjouit énormément et que Dieu bénisse SAD SPiN. C’était vraiment un besoin ressenti parce qu’il arrive des fois que les adultes soient assistés mais les enfants non, c’est pourquoi nous avons apprécié le choix porté aux enfants-filles pendant ce mois consacré aux droits de la femme. Je recommande SAD SPiN à continuer à aider les enfants surtout les orphelins, et d’autres nouveaux déplacés qui sont aux camps et qui n’ont jusque-là reçu aucune assistance ».

Suite à la guerre la vie est devenue pénible à des milliers de familles dans plusieurs villages. Les habitants des entités sous menaces voulant  sauver leurs âmes sont obligés de quitter les lieux pour se prévenir des effets de affrontements. Des milliers déplacés sont comptés dans des camps et familles d’accueil dans la ville de Goma et d’autres milieux jugés sécurisés depuis le début de la guerre. Par conséquent, l’aide humanitaire devrait être boosté sur tous les plans pour sauver des vies humaines.

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